Bonjour !
(message rédigé en avril 2024, le texte original d’octobre 2022 et la présentation du dodoc, des contributeurs et des partenaires se trouve après)
do•doc 10 est prêt !
(les téléchargements sont juste après les images, plus bas)
Presque exactement 2 ans après le démarrage du développement de cette refonte, je suis ravi de vous annoncer la mise en ligne des fichiers d’installation pour la version 10 !
Avec ces fichiers, sur une machine Linux, mac ou Windows, vous devriez pouvoir installer une version application du logiciel do•doc, vous permettant ainsi de réaliser :
- la capture de photos, vidéos, sons, animations images par image images vectorisés
- leur collecte et édition dans un espace centralisé (sources, crédits, position géographique, recadrage, montage vidéo, montage image + son, etc.)
- leur mise en page et publication dans des formats papier, écran ou cartographique, pour impression ou diffusion sur le web
- la personnalisation de l’affichage (nom du site/plateforme, logo, texte d’accueil, etc.) pour une consultation plus simple et compréhensible
Le tout complètement hors ligne, sans aucun tracker / suivi (même anonymisé), et également sur un matériel pas tout jeune. Vous pourrez également travailler en collaboratif, en wifi ou en ethernet et sans passer par internet (par exemple, un poste qui fait tourner l’appli, et plusieurs smartphones/tablettes/ordinateurs qui s’y connectent pour travailler en même temps sur un document à imprimer). Pour la version en ligne sur une URL dédiée, voir le tutoriel ici : Installer do•doc en ligne
En image :
Téléchargements version appli
Avant de télécharger, notez que la structure des dossiers/projets créés avec la version 7, 8 ou 9 n’est pas compatible. Au lancement de la v10, un nouveau dossier Documents/dodoc sera créé et utilisé pour le stockage.
Vous pouvez changer l’emplacement de stockage en vous identifiant avec le compte Admin, puis bouton Règlages tout en haut à droite de l’écran. Il est fortement recommandé de modifier le mot de passe du compte Admin avant de donner accès à d’autres utilisateurs.
Linux
Fichier AppImage :
Télécharger dodoc-10.0.10-linux.AppImage
macOS
Fichier .dmg pour processeurs ARM (macbook à partir de 2021, en gros).
Télécharger dodoc-10.0.10-macos-ARM.dmg
Fichier .dmg pour processeurs Intel (macbook plus ancien) :
Télécharger dodoc-10.0.10-macos-x86.dmg
Windows
Fichier .exe pour processeurs Intel :
Télécharger dodoc-10.0.10-windows-x86.exe
Raspberry Pi
À venir, des versions à télécharger en AppImage !
Vous pouvez également retrouver ces fichiers sur github : Release do•doc 10 · l-atelier-des-chercheurs/dodoc · GitHub
Pour finir
Merci à tous les contributeurs réguliers ou occasionnels qui ont participé à l’élaboration de cette version !
Merci en particulier à @julien @spiderwan @Cat_FacLab-Numixs dont le soutien indéfectible a été précieux, merci à vous .
En route vers la version 10.1 et la version 11 !
N’hésitez pas à nous faire des retours, ou à suggérer des choses sur ce forum !
(le texte ci-dessous date d’octobre 2022, quelques mois après le début du développement de la v10. Vous y trouverez une présentation des enjeux, des partenaires et contributions financières qui ont accompagné cette v10)
une nouvelle version de do•doc est en préparation ! Il s’agit de la version 10, qui sera une refonte complète du code « serveur » (celui qui gère le stockage des contenus et les échanges entre les appareils connectés en même temps) et du code « client » (l’interface de do•doc, avec ses boutons, menus, options, etc.). Un gros gros chantier donc.
Pour rappel, il existe deux variantes de dodoc :
- une variante « application à installer sur un ordinateur » (trouvable sur l’atelier des chercheurs | do•doc)
- et une variante « hébergée en ligne » (à tester sur https://test.dodoc.fr/ par exemple).
Elles ont 95% de leur code en commun pour la partie serveur, et 100% pour la partie « client ». L’ensemble du code est libre et open-source et se trouve sur github.
État des lieux
Cette année marque aussi les 10 ans du collectif l’Atelier des chercheurs !
Nous avons démarré ce collectif avec l’animation d’ateliers périscolaires de design en école primaire en 2013 (plus d’infos ici) et c’est à l’occasion de ces ateliers que nous avons commencé à expérimenter des dispositifs de captation/documentation pensés pour et avec les élèves. L’équipe était constituée à l’époque de @pauline.gourlet, Juliette Mancini, Ferdinand Dervieux et moi-même, et notre premier prototype, La Publication des chercheurs, ressemblait à ça :
Et sur l’écran de l’ordinateur :
Après ces ateliers, Ferdinand et Juliette ont embrayé sur d’autres projets (Ferdinand dans la VR, Juliette en BD) et @sarah nous a rejoint !
Depuis ces premières expériences, nous avons continué à concevoir une myriade d’outils, le plus souvent des versions plus ou moins proches de do•doc et qui partagent le code « serveur » :
- La Publication des chercheurs en 2013
- l’opendoc en 2014
- do•doc en 2015
- carreau.js en 2016
- Les Cahiers du Studio en 2017
- Millefeuille en 2018
- En Cours en 2019
- Sparrow en 2019
- Plateau en 2019
- Corpora en 2020
- Calepin en 2021
Petit aparté mais je (Louis) réalise d’ailleurs que ça en fait presque 1 par an depuis 2014 ! Pas de nouveaux outils prévu pour 2022 mais il faut dire que je viens d’avoir un enfant, et ça occupe au moins autant que la création d’un outil de l’atelier
Ces outils sont le plus souvent le résultat de rencontres et de collaborations, souvent sous le format résidence, avec des partenaires divers et variés : associations culturelles, enseignants et classes de tous niveaux, fablabs et tiers lieux, collectifs d’artistes ou d’urbanistes, institutions publiques, etc. Parfois ils sont motivés par des besoins émergents de nos propres pratiques.
Les modalités de ce travail de conception et de développement nous ont beaucoup posé de questions. Par exemple quel statut juridique adopter avec quel modèle d’affaires ? quelles relations établir avec nos partenaires, sur quelles bases ?
Plusieurs éléments ont guidé notre réflexion. Nous tenions d’une part à ce que tout ce que nous produisions soit accessible librement et puisse être approprié / modifié par d’autres. D’autre part, nous n’imaginions pas décorréler le travail de conception et de développement d’un travail d’élaboration de connaissances partagées et au potentiel transformateur. Nous avons été attentifs depuis le début à ne pas limiter nos activités à la dimension de « design » ou aux seuls « produits/outils » que nous concevions, mais bien à développer une réflexion commune avec tous nos partenaires sur ce que l’élaboration d’instruments nouveaux implique tant sur les pratiques et les situations, que sur les formes d’organisation, la formation de valeurs et d’objectifs renouvelés, etc. Ce faisant et comme nous intervenions dans des milieux variés, nous avons cherché à ouvrir cette réflexion, à la mettre au travail, en fédérant une communauté autour de problématiques communes, dont nos outils étaient les reflets.
Finalement, nous sommes encore un collectif de fait et nous dessinons au cas par cas les modalités de collaboration avec nos partenaires. Bien que nous soyons mieux armés aujourd’hui pour savoir ce que nécessite un développement réussi, il est toujours difficile de faire valoir les activités de recherche et les temps d’accompagnement – surtout lorsque l’on travaille avec des personnes ou des organisations qui ont peu de moyens. Une autre difficulté tient au fait que malgré une diffusion du code source, je suis le seul contributeur effectif. Vu le nombre d’outils maintenus et d’interventions/formations qui nous sont demandées, nous cherchons des manières de faire contribuer de nouvelles personnes.
Au sein de l’atelier, ces dernières années, nous avons réparti nos responsabilités selon nos sensibilités et centres d’intérêts ainsi :
- @pauline.gourlet pour la partie recherche et partenariats, mais aussi conception et tests/mises en situation des outils,
- @sarah pour l’animation d’ateliers notamment en milieu scolaire, et aussi en soutien pour l’élaboration des outils
- @louis pour le design, le développement et la maintenance des outils et l’animation d’ateliers
En parallèle de la conception de ces outils, @pauline.gourlet a soutenu en 2018 une thèse en ergonomie et design baptisée Montrer le faire, construire l’agir : une approche développementale de la conception mise en œuvre à l’école primaire. Elle s’appuie notamment sur un temps de résidence en classe de CP, qui a également été un temps précieux d’élaboration des principes qui structurent do•doc encore aujourd’hui.
Il y a environ 1 an, @sarah est partie dans le Vercors suivre une formation Cuisine du Terroir et @pauline.gourlet a démarré un post-doc au médialab de Sciences Po, ce qui a un peu changé la dynamique mais pas arrêté nos activités pour autant.
En ce qui me concerne, le développement des outils de l’atelier est devenue au fil du temps mon activité principale et j’adore toujours autant ça. L’économie qui est derrière reste un peu fragile, et il n’est pas toujours simple de dégager du temps pour de la maintenance ou pour gérer les retours « j’ai un bug » « comment ça s’installe » « j’arrive pas à faire ça » que l’on reçoit très régulièrement mais c’est une chance incroyable de pouvoir vivre de cette activité ! Nous espérons arriver à développer de réels communs numériques à partir de ce travail, il manque encore quelques étapes… notamment sur les aspects de gouvernance partagée.
Design et code, partie serveur
Les outils de la liste ci-dessus (sauf l’opendoc) sont basés sur le code « serveur » de do•doc. Cela nous permet de mutualiser le développement de manière à ce que les financements et contributions du code puissent bénéficier à l’ensemble des outils.
Par exemple, le développement de la fonctionnalité d’écriture collaborative temps réel (comme dans un Etherpad/Framapad) a été financée à la fois pour les Cahiers du Studio par le Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine, et pour Plateau, qui est développé avec Aurélien Tabard, du LIRIS (l’Université de Lyon 1).
La réécriture du code « serveur » est un chantier qui améliorera donc l’ensemble des outils – d’ailleurs cette réécriture se fait à la fois sur do•doc et Plateau, les financements provenant en particulier :
- du LIRIS dans le cadre du projet Sciences Frugales, pour une version stabilisée et documentée de Plateau,
- du projet Fablab à l’école porté notamment par Canopé, et pour que do•doc accompagne les labs de Canopé (@julien et @Kiwi ),
- d’une résidence/collaboration d’un an organisée par l’association Documents d’Artistes Nouvelle-Aquitaine avec des enseignants d’arts plastique et leurs classes
- de la refonte de la plate-forme https://fabriqueedu.tierslieuxedu.org/ et de la présentation de do•doc à Make Africa
(mise à jour d’avril 2024 : deux autres gros projets se sont greffés et ont financé cette réécriture : la création d’un outil de doc pour l’Atelier LUMA, et la création d’un module cartographique pour le projet Européen Future Divercities, commandité par la Friche la Belle de Mai)
Cette réécriture est assez ambitieuse et il s’agit d’un travail de plusieurs mois déjà bien entamé, qui a les objectifs suivants (c’est assez technique mais j’ai essayé de vulgariser !) :
-
mettre à jour le code pour se conformer aux bonnes pratiques en cours, le code date par endroit de 2015 (!).
-
faciliter et inciter à la contribution par d’autres développeurs node.js au code, permettre la reprise par d’autres et que le développement dépende moins de ma disponibilité,
-
alléger la charge serveur, en réduisant la circulation des données au strict minimum entre les fonctions et en évitant que le processeur soit trop sollicité à chaque instant (particulièrement intéressant pour les version Raspberry Pi)
-
optimiser l’utilisation du cache pour accélérer le chargement de dodoc sans saturer la mémoire vive (utile aussi sur les petites configurations et la version en ligne)
-
réduire le poids des paquets qui transitent par le réseau en n’envoyant que les données visibles à un utilisateur qui consulte dodoc, ce qui améliorera grandement l’utilisation avec plusieurs dizaines voir centaines de contributeurs simultanés (concept de rooms avec socketio)
-
suivant l’architecture logicielle REST, pour fiabiliser l’envoi des données au serveur et facilitant l’interopérabilité avec d’autres services
-
en simplifiant la hiérarchie des contenus dans le dossier de stockage
Documents/dodoc
et en changeant le formatage des métadonnées pour suivre le standard TOML -
en permettant de choisir n’importe quel dossier comme emplacement de stockage (ce qui permet par exemple de connecter nextcloud ou dropbox pour sauvegarder les contenus dans le cloud, ou de connecter un stockage plus conséquent et moins cher à un serveur dédié)
-
éviter les pertes de contenus texte en versionnant les modifications pour pouvoir revenir en arrière à chaque instant
-
mettre au point un système pour dissocier les tâches « légères » (gérer la mise à jour des contenus, la rédaction collaborative) des tâches « lourdes » (création de vidéos et de PDF) pour éviter que les secondes impactent les premières
-
revoir les outils de compilation de la version application pour Windows, macOS et Linux pour que ce soit plus robuste
-
développer des scripts d’installation et des images toute prête pour le Raspberry Pi,
-
stabiliser les procédures pour installer avec docker, une plateforme d’installation automatisée de services
-
faciliter l’installation de mises à jour depuis la version application (bouton « Rechercher des mises à jour » et proposer le téléchargement de ces versions à jour)
Il y a donc un très gros focus sur la simplification et la mise à jour de la syntaxe du code, la diminution de la consommation de ressources (côté processeur, mémoire vive et utilisation du réseau) et la facilité d’installation et de déploiement sur une variété d’appareils, de l’ordinateur dernier cri aux vieilles machines fond de classe présentes dans certaines écoles, en passant par des serveurs en ligne peu chers et des Raspberry Pi ou des NAS, par internet et hors ligne mais toujours collaboratif.
Design et code, partie client
Pour la partie « client » (ou interface graphique) les enjeux sont un peu moins précis mais il s’agit entre autre de revoir l’articulation projets/marmite/partage pour aller vers quelque chose de plus simple à prendre en main et de plus facile à consulter par des personnes non familières de dodoc. Le tout sans perdre de fonctionnalités présentes dans la 9e version : bibliothèque partagée de médias, capture de photos, vidéo avec effets, son, compilation de films, création de documents imprimables ou de pages web, etc.
Par exemple dans le cadre du projet Fablab à l’école, il faut que do•doc soit un espace de consultation de documentation par projet, et la vue projet de la version actuelle qui affiche l’ensemble des médias à tous les visiteurs n’est clairement pas adaptée. L’idée ici est de bien marquer la différence entre l’affichage « consultation » (simplifié, très lisible, avec principalement des contenus rédigés) et la vue « contribution » (plus brutes, avec davantage d’options visibles).
On avait déjà tenté quelques interfaces dans ce sens (par exemple https://fabriqueedu.tierslieuxedu.org/), mais il s’agit maintenant d’améliorer ces premières versions, notamment en jouant sur des gabarits d’export / de lecture.
La collaboration avec les lycées lors de la résidence évoquées ci-dessus amènera probablement aussi des fonctionnalités supplémentaires.
Enfin, il est aussi question de revoir l’interface dans la version « smartphone » pour que do•doc soit plus simple à utiliser depuis un écran de petite taille.
Prochaines étapes
Globalement la liste est bien bien chargée, et il y a de quoi faire pour les mois qui viennent ! En plus de nos contributions, il y aura probablement besoin de faire intervenir des personnes expertes sur certains sujets (potentiellement les scripts de déploiement, l’installation docker, et il y a aussi du travail sur l’interface de la recette mise en page qui mériterait d’être repensée).
Évidemment toutes les contributions sont les bienvenues :
- sous la forme de retours rédigés, de préférence à la suite de ce post,
- ou de croquis, ou de capture d’écran provenant d’autres outils, d’autres interfaces,
- ou de contributions de code, en utilisant git
Des version alpha préliminaires arriveront prochainement, ce qui vous permettra de vous rendre compte des évolutions proposées et de les tester en situation.
À noter qu’il ne sera pas possible de récupérer des contenus produits sur la version 9 dans do•doc 10. C’est une conséquence malheureuse des modifications prévues – la dernière fois qu’une mise à jour non-rétrocompatible a eu lieu c’était lors du passage de la v6 à la v7 en 2018. Une fois stabilisé le nouveau format ne devrait plus bouger par la suite
Concrètement, la version 10 créera un nouveau dossier Documents/dodoc
pour y stocker ses contenus et aucun contenu ne sera écrasé ou récupéré de votre version 9 (une sauvegarde est néanmoins conseillée). Vous pourrez ensuite faire cohabiter 2 versions de dodoc sur la même machine pour pouvoir tester la version 10 tout en continuant à utiliser la version 9, si vous le souhaitez. N’hésitez pas à poster dans ce sujet si vous avez des questions – la documentation sera re-rédigée pour expliquer tout ça en détail.
À vous lire !
(rédigé à 4 mains avec Pauline)